Tout savoir sur la canicule au travail
Qui dit été, dit hausse du mercure ! Mais quand celui-ci atteint des sommets, cela peut être non seulement inconfortable, mais aussi dangereux pour la santé. Découvrez quelles sont les obligations de l'employeur pendant les périodes de canicule, et nos astuces pour se rafraîchir au bureau.
Quand parle-t-on de canicule ?
Deux paramètres : la chaleur et la durée
La chaleur : des températures plus élevées que les températures normales de saison (selon la localisation). À Paris, les spécialistes considèrent qu’il y a canicule s’il fait au moins 31°C le jour et 21°C la nuit. À Marseille, ce chiffre grimpe à 34°C en journée et 24°C la nuit.
La durée : les autorités annoncent officiellement la canicule si ces températures étouffantes durent au moins trois jours consécutifs.
Pour vérifier les alertes météo de votre département, consultez le site officiel de Météo France.
Les niveaux d’alerte météo
Il existe quatre niveaux d’alerte météo pour les fortes chaleurs.
- La vigilance verte : c’est une veille saisonnière qui démarre tous les ans au 1er juin.
- La vigilance jaune : elle est activée en cas de pic de chaleur.
- La vigilance orange : c’est la canicule à proprement parler.
- La vigilance rouge : c’est un épisode de canicule extrême.
Quid de la canicule quand on travaille à l’intérieur ?
Selon l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS), la température maximale dans un bureau ne doit pas excéder 30 °C pour un travail sédentaire et 28 °C pour un travail physique.
Quid de la canicule quand on travaille en extérieur ?
Il n'y a pas de règle stricte pour les travailleurs en extérieur. L'employeur doit :
- mettre à la disposition un local de repos adapté aux conditions climatiques ou aménager le chantier de manière à permettre l'organisation de pauses dans des conditions de sécurité équivalentes
- mettre à la disposition au moins 3 litres d'eau potable et fraîche au minimum par personne et par jour (chantiers du BTP)
- s'assurer que le port des protections individuelles et les équipements de protection des engins sont compatibles avec les fortes chaleurs
- veiller à ce que les conducteurs d'engins et de véhicules ne soient pas exposés à des élévations de température trop importantes
- porter une attention particulière aux jeunes travailleurs
Et si vous gardiez un œil sur la température de votre lieu de travail avec nos thermomètres et stations météo ?!
Les obligations de l’employeur et les droits des salariés en cas de canicule
C’est un fait : été comme hiver, que l’on soit en période de vague de froid ou de chaleur, les employeurs sont obligés légalement de garantir un environnement de travail sûr et sain à tous leurs salariés.
Durant les épisodes de fortes chaleurs, les employeurs doivent notamment offrir à leurs salariés de l'eau fraîche en quantité suffisante (au moins trois litres d'eau fraîche par jour pour ceux qui travaillent en extérieur) et mettre en place un système de ventilation correct et conforme à la réglementation en vigueur.
Ils peuvent aussi - mais ce n’est pas obligatoire - mettre en place des protocoles spécifiques tels que :
- Aménager les horaires de travail des salariés et leur proposer par exemple d’arriver plus tôt le matin pour travailler lors des heures les plus fraîches
- Augmenter la fréquence des pauses
- Suggérer de télétravailler quand l’activité le permet
- Limiter les travaux physiques et intenses
- Proposer des zones d’ombre ou des locaux climatisés pour les travailleurs en extérieur
Peut-on arrêter de travailler pendant une canicule ?
Si le Code du travail stipule que l’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé de ses salariés, il ne fait pas mention de la température précise à partir de laquelle il est tenu de dire à ses salariés d’arrêter de travailler.
Toutefois, un employé peut exercer son droit de retrait dès qu’il se sent mal (déshydratation, fièvre, malaise, maux de tête, problèmes respiratoires, évanouissements…), s’il travaille dans un bureau non climatisé (avec une température supérieure à 28 °C ou 30°C) ou si la climatisation est défaillante ou en panne.
Aucune sanction ou retenue de salaire ne pourra être appliquée.
Comment se rafraîchir au travail ?
L’hydratation
Premier conseil, et non des moindres quand la chaleur est écrasante à l’extérieur : hydratez-vous ! Soif ou pas soif, tout au long de la journée, on boit de l'eau plate, de l’eau gazeuse ou des boissons fraîches type jus de fruit, eaux aromatisées, thés glacés, kombuchas… On évitera par ailleurs de consommer trop de café et de sodas.
La déshydratation peut survenir rapidement par temps chaud. Gardez une bouteille isotherme ou une gourde à portée de main et encouragez vos collègues à faire de même.
L’alimentation
Mangez léger : à la pause du midi, que vous alliez à la cantine du bureau ou au restaurant, préférez une bonne salade à un steak-frites. Limitez la consommation de viandes grasses, difficiles à digérer quand il fait chaud, et optez pour plus de légumes, de fruits, des œufs, des crustacés ou du poisson.
La tenue de travail
Portez des vêtements légers et respirants. On ne parle pas de venir en tong et maillot de bain, non. Mais de privilégier les matières textiles respirantes comme le coton ou le lin.
La ventilation
Utilisez des ventilateurs ou des brumisateurs : si votre entreprise n’est pas équipée d'un système de climatisation général, optez pour des ventilateurs sur pied, colonnes ou rafraîchisseurs d’air pour garder votre bureau (et vous-même !) au frais.
Certains appareils combinent même la magie des ventilateurs et des brumisateurs : ils soufflent de l’air frais tout en pulvérisant une brume d’eau bien appréciable. Le bonheur !
N’hésitez pas à consulter notre guide d’achat sur les ventilateurs et climatiseurs si besoin.
Plus simplement, vous pouvez aussi garder une bonbonne de brumisateur d’eau au réfrigérateur (et emporter avec vous sa version mini) pour vous vaporiser le visage et les bras, et ainsi faire baisser la température corporelle.