L'organisation de l'évacuation reste problématique pour de nombreuses entreprises. Des exercices périodiques sont exigés par le code travail. Voici comment s'y prendre.
L'évacuation consiste à mettre en sécurité tous les occupants d'une zone ou d'un bâtiment.
L'évacuation peut être déclenchée en cas de :
Elle se déroule selon plusieurs phases :
L'organisation est souvent le talon d'Achille du dispositif. Elle doit être particulièrement soignée d'autant qu'en cas d'urgence, la panique peut gagner les personnes à mettre à l'abri et que bien souvent, des situations dangereuses additionnelles compliquent la tâche. Elle doit donc être réfléchie avec soin pour ne pas engendrer d'autres victimes.
Le comportement humain est à prendre en considération d'une façon générale tout comme les particularités des personnes concernées ou de la configuration des lieux :
La bonne préparation permet de planifier le déroulement de l'évacuation. Et notamment de préciser aux équipes chargées de la mise œuvre et aux personnels à évacuer :
Dans le cas d'un établissement conséquent, les bâtiments sont divisés en zones confiées à des équipes d'évacuation. Chaque équipe d'évacuation est composée d'un guide d'évacuation et d'un ou plusieurs serre-files. Quel que soit leur rôle, les membres de l'équipe d'évacuation doivent être rassurants et donner des directives précises et claires. En tout temps, les équipes d'évacuation s'assurent au quotidien de la vacuité des itinéraires d'évacuation et des issues de secours (libres de tout encombrement). En l'absence du guide, l'un des serre-files le supplée.
Leur mission consiste à :
Leur mission consiste à :
Elles doivent :
Les consignes et règles d'évacuation sont rappelées à tous quelques semaines avant les exercices. Une formation doit être dispensée à chaque nouvel arrivant (embauche, intérim, stage...).
Elle porte sur :
Les équipes chargées de l'évacuation sont choisies parmi les salariés dont le leadership est affirmé et qui sont aptes à prendre une décision en situation de stress. Il est déconseillé de désigner systématiquement les responsables hiérarchiques surtout lorsque leurs fonctions les amènent à être fréquemment absents des locaux.
Il est vivement conseillé de dispenser aux équipes d'évacuation une formation théorique portant les procédures à appliquer et, dans toute la mesure du possible, une formation pratique portant sur la conduite à tenir en cas de complication (absence de visibilité, envahissement des lieux par les fumées, élévation de la température, feu dans les cages d'escaliers et couloirs), idéalement avec une petite mise en situation pour connaître par exemple les emplacements des extincteurs.
Le point de rassemblement est l'endroit où sont regroupés les occupants après une évacuation.
C'est le lieu où :
Le choix du point de rassemblement doit être fait de façon à ne pas gêner l'approche des secours extérieurs, tenir l'ensemble de l'effectif en dehors de fumées, à l'abri des risques d'explosion et de chute de matériaux ou d'objet.
Ces exercices sont obligatoires et de surcroît, ils permettent de :
Une entreprise ne progresse dans ses capacités à évacuer ses salariés qu'en s'appuyant sur le retour d'expérience de ses exercices. Sous la houlette de l'organisateur, des observateurs seront désignés. Ils vérifieront notamment que personne n'a été oublié dans les locaux et le respect des procédures. Les informations qu'ils collectent sont souvent précieuses. Elles participent efficacement à améliorer et à fiabiliser le dispositif.
Nous nous trouvons là dans une démarche d'amélioration continue.
Le débriefing à chaud : comparable à un sondage « sortie des urnes », il permet de donner aux participants une première tendance sur la qualité de l'exercice. C'est aussi l'occasion de rappeler à tous l'utilité d'être en mesure d'évacuer efficacement en cas de problème réel.
Le compte-rendu : établi par écrit par l'organisateur de l'exercice, ce compte-rendu permettra une analyse plus approfondie.
Il comporte à minima :
Le compte-rendu sera conservé et présenté sur demande des autorités en même temps que le registre de sécurité.