Comment réduire le bruit au bureau ?

Le constat est saisissant : plus de la moitié des professionnels se disent gênés par le bruit. Discussions, appels téléphoniques, appareils informatiques... Les causes sont variées. Mais que tout le monde se rassure, il existe des solutions pour atténuer les décibels et rester zen.

Comment réduire le bruit au bureau ?

Quel impact sur le bien-être et l'efficacité ?

Il y a le collègue dont la voix porte, celui qui commente ce qu’il fait, ceux qui font des réunions en plein open-space… Les problématiques acoustiques sont le pain quotidien de millions de personnes. Et même si le bruit ambiant est généralement inférieur au seuil d’alerte des 60 dB, les nuisances sonores sont une réalité qui influe sur le confort, la concentration et la performance de tous.


La preuve : d’après l’enquête Kantar TNS réalisée fin 2017, 19% des actifs déclarent que ça les rend fous et 41% sont gênés par les nuisances dues aux appareils, ce qui place le bruit en pole position des gênes ressenties ! À l’inverse, l’absence de bruit est très fortement valorisée par les salariés : c’est le 3e facteur contribuant le plus au bien-être sur le lieu de travail.

Les exigences réglementaires concernant le bruit au travail sont destinées à assurer la sécurité et la santé des salariés, mais elles contribuent aussi à leur bien-être et, in fine, à leur efficacité. Voici un petit résumé de ce que dit la norme AFNOR NF X35-102 :

  • Dans des bureaux, le niveau acoustique continu doit se situer entre 35 dB(A) et 55 dB(A) maximum.
  • Dans des locaux avec beaucoup de communication verbale, le niveau acoustique ne doit pas dépasser 50 dB(A) hors communication.
  • Dans un open-space, des cloisons isolantes modulables sont idéales pour séparer les postes de travail. L’isolement acoustique entre bureaux doit être au minimum de 40 dB(A) et le bruit émis par un équipement ne doit pas dépasser 40 dB(A) à 1 m. Enfin, les émissions sonores artificielles destinées à masquer les autres sources de bruit doivent être évitées.

Comment mesurer le bruit au travail ?

Une petite définition pour commencer. En matière d’acoustique, le bruit (mesuré en décibels, dB) est la somme des différents sons que l’on perçoit simultanément. Pour savoir s’il est potentiellement dangereux pour la santé, on prend en compte à la fois le niveau sonore et la durée d’exposition.

ordre de grandeur de niveaux sonores (inrs, ed 962)

Quelles solutions contre le bruit ?

Le brouhaha s’est installé sur votre lieu de travail ? On a un plan d’action à vous proposer !

1 - On insonorise la pièce

Un local mal ou peu isolé contribue fortement à la propagation du bruit, notamment à cause de la multi-réflexion du bruit sur les parois… Mais plusieurs facteurs peuvent considérablement jouer en votre faveur :

  • L’installation d’un plafond tendu en matériaux anéchoïques (qui ne réverbèrent pas le son)
  • L’installation d’une moquette antistatique ou d’un plancher en revêtement spécialement conçu pour diminuer l’impact du bruit
  • La pose de plaques isophoniques sur les murs
  • L’isolation des portes (notamment pour les salles d’attente ou de réunion)
  • L’isolation phonique des vitres

Pour une protection acoustique optimale, attention à bien isoler toutes les faces de vos locaux.

2 - On choisit le bon aménagement

Si le budget ne permet pas de réaliser de gros travaux, sachez que bons nombres d’aménagements ou d’équipements peuvent aussi vous aider à combattre le bruit.

  • Les cloisons phoniques modulaires : elles s’intercalent entre les espaces de travail et peuvent réduire le bruit de 40 à 50 dB.
  • Les panneaux écran : ils créent une séparation et une isolation entre chaque poste de travail. Ils sont parfaits notamment pour les personnes travaillant face à face.
  • Les imprimantes ou les photocopieuses : choisissez-les avec capot ou installez-les si possible dans un local à part.
  • Les salles de détente et/ou de restauration : aménagés à l’écart des espaces de travail, ils permettent aux salariés en pause de discuter sans nuire à la concentration de leurs collègues.

3 - On pense aussi au mobilier

Le saviez-vous ? Pour compléter l’action des cloisons phoniques, le mobilier aussi a son rôle à jouer ! Des fauteuils et canapés phoniques ont fait leur apparition dans les open-spaces : ces sièges sont équipés de mousse absorbante pour éviter la propagation du bruit. On peut ainsi créer des zones de rencontre et de discussions au sein même des open-spaces, dans le respect de tous. Alors ayez le réflexe mobilier anti-bruit pour un bureau sans souci !

Avec un peu plus de silence (et beaucoup de bien-être), on espère que vous pourrez doper votre performance et (re)trouver l’harmonie avec vos collègues 🙂 Ahômm...