Comment choisir un onduleur et une multiprise parafoudre ? Guide d'achat

Foudre, surtension, coupures de courant… Vos appareils électriques (ordinateurs, serveurs, bases de données) peuvent être à la merci de nombreux incidents techniques imprévisibles. Pour protéger votre équipement et votre travail, des protections électriques existent. Onduleur, multiprise parafoudre, multiprise parasurtension : selon votre environnement et votre utilisation, les solutions diffèrent. Pour en savoir plus, suivez le guide !

Comment choisir un onduleur et une multiprise parafoudre ? Guide d'achatComment choisir un onduleur et une multiprise parafoudre ? Guide d'achat

1 - Les différents types de protection électrique

Les multiprises peuvent être d’excellentes protections en cas d'incident électrique mais encore faut-il bien comprendre leurs spécificités.


Il existe deux grands types de multiprises : les multiprises parafoudre et parasurtenseurs, ainsi que l’onduleur. Reliés à la terre, ils protègent tous les appareils branchés des incidents électriques mais chacun a sa particularité. Retenez simplement ceci :

  • Les multiprises parafoudres et parasurtension protègent des surtensions d'origine atmosphérique et électrique (ex : orage, court-circuit, pic ou baisse de tension).
  • L'onduleur protège à la fois des surtensions atmosphériques et électriques et, en plus, prend le relai des coupures électriques grâce à une batterie intégrée. Il en existe trois types selon les besoins.

La connexion à la terre

Le saviez-vous ? La connexion à la terre est la base de toute protection électrique. Multiprises parafoudre, multiprises parasurtension et onduleurs, tous doivent être reliés à la terre pour assurer correctement leur rôle. Attention, en cas de non-respect de cette condition, la garantie du fabricant ne s'applique pas, et vous ne pouvez donc pas demander le remboursement des appareils branchés en cas de dysfonctionnement.

2 - Bien choisir une multiprise parafoudre et parasurtension

Nombre de prises, format, longueur de câble… L’achat d’une multiprise peut sembler anodin, pourtant, il est nécessaire d’étudier quelques points précis.

LE NOMBRE DE PRISES

Avant tout achat, il convient de compter le nombre d’appareils que l’on souhaite brancher sur la multiprise ! Il existe une multitude de modèles et de capacités variées allant de 4 à 8 branchements.

multiprise parafoudre et parasurtension

LE FORMAT

Une multiprise parafoudre et parasurtension peut prendre diverses formes.

  • Multiprise classique allongée : ce modèle de format permet de disposer (et de cacher !) la multiprise dans une gouttière passe-fil de bureau.
  • Multiprise twister : appelée aussi multiprise 3D, elle s’adapte facilement à vos contraintes d’espace sans prendre de place.
  • Multiprise box : de format plus compact, elle regroupe jusqu’à 8 prises sur un format rectangulaire
  • Multiprise pliable : pratique, elle se module - pliée ou dépliée - pour répondre à tous les besoins sans prendre trop d’espace.

LA LONGUEUR DE CÂBLE

Parfois trop concentré sur le nombre de prises dont on a besoin, on oublie de vérifier la longueur de câble nécessaire à l’installation de nos branchements. Pourtant, c’est un élément important à prendre en considération : si le câble est trop court, vous ne pourrez rien brancher ; s’il est trop long, il risque de vous encombrer. Pensez à prendre des mesures avant et choisissez la longueur de câble en conséquence : la plupart des multiprises sont disponibles avec un câble de 1,70 m jusqu’à 3 m.


3 - Bien choisir un onduleur

En cas de coupure de courant, l’onduleur - grâce à sa batterie de secours - prend le relai quelques minutes pour vous laisser le temps de sauvegarder les données, de fermer les applications et d'éteindre le matériel proprement. Il sécurise ainsi vos données, travaux, logiciels et vous offre confort et sérénité au quotidien. En cas de coupure de courant, l'onduleur émet un signal sonore pour informer l'utilisateur qu'il est temps de sauvegarder son travail et d'éteindre correctement le poste.

Pour les microcoupures et pannes de courant, il n’y a pas mieux, d'autant que ce type d'appareil intègre aussi une protection contre la foudre et les surtensions.

LA TECHNOLOGIE DE PROTECTION

Pour l’onduleur, il existe trois technologies de protection différentes : off line, line interactive et on line. Selon vos besoins et les équipements à protéger, la technologie que vous devez choisir n'est pas la même. Voici un tableau pour vous aider à faire le bon achat.

Technologie onduleur off line

  • Protège : les équipements informatiques.
  • Contre les incidents : coupure, surtension et creux de tension.

Technologie line interactive

  • Protège : les équipements informatiques, les stations de travail, les groupes de travail en réseau, les petits serveurs et les applications de bureautique.
  • Contre les incidents : coupure, surtension, creux de tension, baisse de tension et hausse de tension.

Technologie onduleur on line

  • Protège : les équipements informatiques, les stations de travail, les groupes de travail en réseau, les petits serveurs et les applications de bureautique.
  • Contre les incidents : coupure, surtension, creux de tension, baisse de tension, hausse de tension, tensions transitoires, variations de fréquence, parasites et distorsions harmoniques.
  • À noter : ports de communication et ajout de batteries supplémentaires possible.

LE NOMBRE DE PRISES

Avant tout achat d’onduleur, il convient de s’assurer du nombre de branchements protégés dont on a besoin. La plupart des onduleurs possèdent 4 prises mais attention, il arrive parfois que seule une partie des prises soient protégées par l’onduleur. Assurez-vous d’avoir le nombre de prises protégées adéquat.

LA PUISSANCE

Pour que la protection soit optimale, la puissance à prévoir dépend du nombre d'appareils que vous comptez brancher à votre onduleur. Elle se calcule en VA (Voltampère) à partir de la consommation électrique des équipements que vous allez brancher sur l'onduleur. Pour connaître la puissance de chaque produit, référez-vous à l'étiquette collée sur l'appareil. Pour plus de souplesse et de sécurité, prévoyez une marge de 20 à 30 % qui vous permettra de pallier les évolutions futures de votre équipement informatique.


La puissance peut être exprimée en voltampères, en watts ou en ampères :

  • Indication VA (voltampère) = nombre total de voltampères branchés à l'onduleur
  • Indication W (watt) = nombre total de watts branchés à l'onduleur / 0,7
  • Indication A (ampère) = nombre total d'ampères branchés à l'onduleur x 230 volts

La puissance moyenne recommandée varie en fonction des appareils branchés à l'onduleur.

  • Pour un hub, switch ou modem : 50 VA
  • Pour une imprimante jet d'encre : 100 VA
  • Pour un ordinateur : 250 VA
  • Pour un ordinateur + écran 19'' : 350 VA
  • Pour un ordinateur + écran 22'' : 400 VA
  • Pour un serveur ou une imprimante laser : 400 VA

L'autonomie de la batterie d'un onduleur varie de 10 à 30 minutes. Elle vous donne le temps de sauvegarder vos données et de fermer proprement vos applications, chargements, programmes, etc.

  • Pour un poste de bureautique unique (Word, Excel, etc.) : prévoir une autonomie de 10 minutes suffit largement.
  • Pour plusieurs postes de travail ou serveurs reliés à l'onduleur : prévoir une autonomie supérieure à 10 minutes.

LA CONNECTIVITÉ

Selon le type d'appareils que vous souhaitez brancher, la connectivité à privilégier sur l'onduleur n'est pas la même. Ainsi, vérifiez que l'onduleur est doté de :

  • ports RJ11 entrée/sortie pour éviter les coupures de courant sur la ligne téléphonique
  • ports Ethernet RJ45 entrée/sortie (xdsl/adsl) pour éviter les coupures de réseau
  • port USB pour relier vos appareils mobiles, etc.

Notez que certains modèles d'onduleurs ont un logiciel intégré permettant d'enregistrer et fermer des applications ; d'ajuster la sensibilité et les seuils de tension au-delà desquels la batterie est activée, mais aussi de régler la prise-maître pour les économies d'énergie, les tests de batterie...

4 - Comprendre les incidents électriques

En France, le réseau électrique est plutôt stable, mais sa qualité varie d'une région à l'autre et des disparités peuvent même exister selon les bâtiments. Voici les types d’incidents électriques les plus communs.


Coupure de courant : c'est la suspension totale de la distribution du courant électrique.


Creux de tension : il est défini comme une baisse soudaine de 10 % ou plus de la tension électrique de référence et peut varier de 10 microsecondes à plusieurs secondes.


Surtension : il s’agit d’une hausse soudaine de tension qui peut entraîner l’échauffement et le vieillissement accéléré du matériel et des composants voire leur destruction totale. La surtension peut être d’origine interne (pics de tension produits par des avaries ou par les appareils électroménagers eux-mêmes lors de leur démarrage) ou externe (vacillations de la tension, interventions sur le réseau électrique, foudre, etc.).


Baisse de tension : c’est un creux ou une baisse de tension qui dure quelques secondes ou quelques minutes. Les baisses de tension ne sont pas des pannes de courant à proprement parler mais plutôt une baisse du voltage. L’éclairage devient plus faible, les appareils électriques s’éteignent ou ralentissent.


Hausse de tension : il s’agit d’un pic ou d’une hausse de tension qui peut durer quelques secondes ou quelques minutes.


Tensions transitoires : c’est la tension électrique qui se rétablit aux bornes d'un appareillage électrique lorsqu'il interrompt un courant alternatif. C'est un paramètre qui influe fortement sur la réussite d'une coupure de courant dans un réseau à haute tension par exemple.


Variations de fréquence : la fréquence électrique correspond au nombre de fois où le courant alternatif change de sens en une seconde : le point d’équilibre est à 50 hertz mais peut varier selon l’offre et la demande et provoquer parfois des incidents.


Parasites : il s’agit d’un signal électrique qui ne fait pas partie du courant électrique tel que celui-ci a été produit.


Distorsions harmoniques : Les courants harmoniques sont dus à la présence de charges électriques non linéaires dans un réseau électrique. Les courants harmoniques ont divers effets néfastes : augmentation des pertes, augmentation du bruit, interférences et couple vibratoire. Pour la bonne qualité de l'électricité, il est donc important de limiter leur présence.


Tous les appareils électriques sont potentiellement soumis à ces incidents électriques. Les perturbations et défauts d'alimentation sont la première cause de perte de données. L'interruption brutale de la mise sous tension d'un appareil, par exemple, peut venir endommager votre matériel, surtout si cela se produit de façon répétée. Il convient donc de s’équiper avec des protections adaptées.